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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 18:25



nous avons été environ 40 personnes à nous retrouver!
 les enfants présents en plus ont égayé cette journée de 11h à 16h

Marcel et moi avions rendez-vous avec Labondelle Lopy qui s'était proposée pour aider.
Avant 10heures, clés en mains je franchissais l'entrée quand une alarme s'est déclenchée...la police municipale est arrivée, mais quelle surprise le policier était un ancien élève..Olivier Mulot!
Aussitot Olivier nous a aidés à installer des tables et des chaises ,des systèmes d'accrochages..
Labondelle arrivant, ils ont alors placé les photos des personnels du collège que j'avais extraites de mes archives...elles ont eu du succès auprès de tous....
Retrouver le nom des profs et les souvenirs qui s'y rattachent est toujours un exercice qui amuse...non??

Petit à petit les amis sont arrivés, parfois hésitants, sans doute inquiets: certains l'ont dit !
Qui allait-on revoir ??

  avec les petites familles , les plats à partager sont arrivés ..

 j'hésite à citer tous les noms ,tous ne se sont pas inscrits dailleurs....

  Monsieur le Maire nous a rendu visite, un proviseur en retraite est venu également..évocations de nos actions communes sur Saint-Etienne du Rouvray..

  professeurs,personnels ,en famille , chacun ici ou là a pu rechercher...car les visages ont bien changé surtout chez les élèves bien sur!! 

 OUF !!!! les plus âgés étaient reconnaissables par les plus jeunes !!


  ce moment s'est passé dans l'harmonie , des partenaires associatifs sont venus nous saluer, des parents d'élèves ont souhaité s'associer à ce temps de retrouvailles !

Nous sommes rentrés heureux de ces moments , les jeunes souhaitent que ça recommence..et les vieux aussi !!


 Le site du collège Robespierre est à 804 inscrits! j'ai pu envoyer un bouquet virtuel à la 800ème inscrite!

  la solidarité, l'amitié ,le travail ensemble, la convivialité partagés renaissent très vite malgré le temps, l'éloignement, les différences de fonctions dans le collège...
oui les élèves ont témoigné un affectueux respect à chacun des plus anciens, certains élèves ont même dit leur étonnement à retrouver avec autant de plaisir leurs profs..etc...peut-être n'étaient-ils pas trop sages !! ,


Partir à l'aventure une autre fois...pourquoi pas !!!


  Françoise Pasquis-Dumont  
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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 19:31
                                   DIMANCHE 04 OCTOBRE de 11h à 16h, salle COLUCHE à Saint-Etienne-du-Rouvray
 centre ville
centre George Déziré


  les anciens élèves, les parents, les associations amies, les personnels, les partenaires...auront la possibilté de se revoir, d'échanger, de présenter enfants,conjoint..de revoir des photos...

chacun apporte son pique-nique, tables et chaises nous sont fournies par la Ville de Saint-Etienne du rouvray: merci Monsieur le Maire.

  des professeurs sont curieux de revoir leurs anciens élèves....
à bientot

                                   consultez le site "copainsdavant"
                                                   incrivez-vous sur le site

                                                       de" l'amicale de Robespierre"  
                                                                 ...l'AMIC'ROB'

Françoise Pasquis-Dumont
                                  correspondante locale  pasquis-dumont.f@orange.fr
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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 19:35

Les enseignants se mobilisent

 le Monde du 08-02 1996             contre la violence à l'école


A Saint-Etienne-du-Rouvray, les innovations pédagogiques n'ont cessé depuis 1982
Article paru dans l'édition du 08.02.96

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       il y a une obstination douce chez cette femme-là.

    Après le grand vent de 1968, Françoise Pasquis-Dumont forme des enseignants à
l'Institut de recherche sur l'enseignement des mathématiques (IREM) de Rouen,
tout en faisant un bout de chemin avec des chercheurs brillants et imaginatifs,
dont le mathématicien hongrois Dienes.

 (NDLR: et Marcel Dumont ,son mari)

 Au début des années 80, quelque chose change dans le discours des enseignants qu'elle
 forme...
 « C'est très intéressant, votre approche novatrice des maths,
mais comment l'appliquer quand on me lance une éponge dans le dos ? », lui demande-t-on.
 « Ils se sont mis à me raconter des situations de violence incroyables, c'était un autre
 monde »,se souvient-elle.

 « Alors j'ai choisi de venir ici et d'y rester », dit Françoise Pasquis-Dumont.
 Cela fait maintenant près de treize ans.

(NDLR : elle y restera 16 ans...)


   Dans son bureau du collège Robespierre de Saint-Etienne-du-Rouvray,

une banlieuedéfavorisée de Rouen(Seine-Maritime), Françoise Pasquis-Dumont parle de

la violence des années 80, celle qui s'est développée dans les classes ghetto,

comme les CPPN

(classes préprofessionnelles de niveau).

Ici, il n'y en a plus, pas plus que de SES (section d'éducation spécialisée),

« parce que cela suffit de faire l'amalgame entre l'incompétence linguistique et

l'incompétence scolaire »,dit-elle.

   « RÉSISTANCE SOCIALE »

Dès 1982, année de son arrivée dans le collège, celui-ci fait partie des établissements

tests qui appliquent« la rénovation Legrand » fondée notamment sur la pédagogie

différenciée.

« C'était le levier de tout. Pendant des années nous avons eu un projet d'établissement,

sans savoir quecela s'appelait ainsi », dit-elle.

De son expérience de prof, Françoise Pasquis-Dumont a gardé la conviction que l'on

pouvait toujours« s'appuyer sur l'intelligence des jeunes et la valoriser ».


Enseignante dans un établissement de centre-ville dans les années 70, elle se rappelle

« la grande souffrance d'enfants, d'origine modeste, de ne pas savoir faire une division ».


Depuis longtemps, elle a l'impression de faire « un travail de résistance sociale dans

une guerre d'exclusion ».

Le débat sur le métier d'enseignant « transmetteur de savoir » ou « assistante sociale »

ne l'intéresse guère. Ici on aide les enfants ou les adolescents, par tous les moyens.

« Parfois c'est ce qui se passe avant 8 h 25 qui explose en eux, ou dans la classe. »


« Comme en pédagogie, c'est le raccourci qui m'a toujours préoccupée :

comment atteindre efficacement les jeunes qui en ont besoin ? », n'a cessé de se

demander Françoise Pasquis-Dumont.







   Cela se fait par la découverte, par exemple,

du forum-théâtre, où des jeux de rôles qui

permettent à chacun de trouver sa place,

voire de désamorcer des conflits.

Les élèves ont également engagé avec un sociologue

lyonnais, Jean-Pierre Bonafé-Schmitt,

un travail et une formation sur la médiation scolaire,

c'est-à-dire sur le moyen de gérer des situations

de violence entre élèves.





  

Les actions de prévention avec « quelqu'un de très intelligent des

renseignements généraux »,

  la large ouverture du collège aux parents,

       le travail avec les associations du quartier,

                la réfection complète de l'établissement

                            et surtout une coopération sans faille entre tous les adultes de

l'établissement,créent ici une ambiance particulière.


    « Ici ça va, mais si tu te promènes le soir dans la cité du Château blanc, tu reviens

tout nu », prévient Amafaline, une élève de quatrième. « PERSONNE N'EST À L'ABRI »


Malgré ce travail de fond, inscrit dans le temps, personne n'a réussi à endiguer une vague

de violence venue submerger l'établissement en 1992.*

Rodéos de voitures, véhicules incendiés, trafic etconsommation de drogue sous les yeux

des élèves, dans le « Parc central » devant l'établissement,tout y est passé.

  « L'horreur », résume Sylvie Hagiwara, secrétaire du principal, qui anime,

avec un professionnel, un atelier de danse tous les vendredis pour des élèves de quatrième.

« Dès qu'il y a une brèche, il faut colmater tout de suite, ne pas attendre. Sinon la pente

est trop difficileà remonter », assure Sylvie. Pour cette mince jeune femme blonde, quand

on travaille dans un quartier difficile « on ne peut pas en rester aux méthodes traditionnelles ».

« On est toujours sur le fil, demain tout peut craquer, restons modestes », dit-elle.



Cette modestie est partagée par les enseignants.

« Personne n'est à l'abri de la violence, et pourtant il me semble que si cela se reproduisait

aujourd'hui nous serions mieux armés », estime Nicole, enseignante de lettres depuis cinq

ans dans le collège.

 La durée, voilà l'un des éléments-clés, selon elle : « C'est la première année qui est dure,

les élèvesdemandent si on reste l'année suivante, ils testent. »

    Quand elle a pris son poste, elle a fait cours pendant tout un trimestre avec la porte

ouverte, en envoyant de temps à autres deux ou trois élèves incontrôlables

à une collègue dans une salle voisine.

« Au moins ici on peut se parler, personne n'a honte d'avoir des difficultés au départ »,

juge-t-elle.

   Pour Sabine, 30 ans, ce n'est jamais agréable de « se faire traiter de salope ou de

conne.

Mais il faut rester ici, l'école est la seule planche de salut pour ces enfants ».


Mercredi 7 février, cela fera cinq jours que le collège Robespierre est en grève.


   Parce que, sans doute en raison du calme qui règne dans l'établissement,

soixante-douze heures  d'enseignement doivent être supprimées à la rentrée prochaine,

                                       « mettant en péril le projet d'établissement ».


BEATRICE GURREY


  Commentaires:


     la grève a duré pendant 5 jours; le mercredi soir, le recteur dira à la télévision que le Ministre François

Bayrou,a accordé les 72 heures au collège Robespierre...

ce n'est que le jeudi matin , parce qu'elle appelle le rectorat que la principale comprend qu'il s'agit

de ....72 heures supplémentaires...!!!!

la majorité des enseignants a déjà des heures supplémentaires et leur nombre ne permet pas la répartition

sur chacun de ces heures..

La Principale est invitée à se rendre au rectorat en fin de matinée...elle emporte son travail de répartition...

et surtout tout les calculs démontrant le nécessaire maintien des 4 postes...soit 72 heures..


  Entretien difficile devant les hautes autorités...mais le gain est au bout de la négociation!


Le journal Libération, ce même jour,au même moment a envoyé un journaliste....à suivre!

le Journal Le Monde publiera aussi un article sur  "La Barrière Bleue" un film qui sera montré dans de nombreux

stages de formation iUFM...mais il a été interdit par décision rectorale au motif qu'il avait été tourné au

Collège Robespierre en grande partie...cette interdiction fût levée après...nous y reviendrons..les petites

histoires forment la grande histoire!!

* l'année 1992 ,année de toutes les violences..au collège et surtout aux abords du collège..,verra la principale

obligée d'empêcher la police de continuer sa progression dans le collège,police armée...

elle sera présentée devant la brigade Anticriminelle (BAC) et ,grâce au partenariat avec la police locale,elle ne

sera pas présentée,au final, devant le Procureur de la République!

Ce sera un cas d'école pour la formation des personnels de l'EN ;mais la franchise d'une école est devenue

inexistante ce jour-là..l




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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 19:49

Sixième contribution:

la violence à l'école

congrès départemental DDEN 12 mai 2001sous la présidence de Janine Simon

  en présence de deux partenaires du Collège Robespierre:

    *Monsieur Bailleul policier des renseignements généraux ,successeur de Mr Baffaleuf

     *Stéphane Meterfi association "Débarquement Jeunes"

   Intervention de Françoise Pasquis-Dumont

       LA VIOLENCE A L'ECOLE

    La violence en milieu scolaire est devenue un fait de société aujourd'hui,mais elle préoccupe l'Institution scolaire depuis des dizaines d'années.

            En effet une circulaire datant du 15 juillet 1890 avait pour objet "la réforme disciplinaire"

           Mais regardons plus récemment:

--les dernières mesures internes concernant les personnels qui s'engageront à rester 3 ou 4 années dans les établissements de la région parisienne et le pouvoir donné au chef d'établissement de recruter son équipe.

--en mars 2001 se tenait la rencontre mondiale consacrée au thème " les violences à l'école et les politiques publiques" 

--d'autres circulaires nous rappellent des décisions prises pour la prévention des violences depuis une vingtaine d'années:

             *toxicomanies et conduites déviantes (1983 et 1985)

              *les protocoles ministère de la Défense/ministère de l' Education Nationale 1982 et 1989

              *les comités d'environnement social 1990 et 1993

               *l'opération ministère de l'Education Nationale/ Ministère de la Justice 1991

               *l'amélioration de la sécurité dans les établissements scolaires mai 1992

                *les plans Bayrou de mars 1995 et mars 1996

                 *les emplois-jeunes octobre 1997

                 *le plan Allègre- Ségolène Royal novembre 1997

                    *la mission de prévention,lutte contre la violence février 1998

                     *comite d'education à la santé et à la citoyenneté juillet 1998

                     *initiatives citoyennes et journées sans violences 1997 et octobre 1999

                      *santé et citoyenneté nov 1999

                      *deuxième volet du plan Allègre Royal janv 2000


Dans leurs contenus ces circulaires oscillent entre

                       les problèmes de santé "être bien dans son corps et dans sa tête"OMS,

                       les aspects prévention et sanction,

                            les conditions matérielles,humaines dans les établissements,

                           l'importance du partenariat et d'une politique éducative transversale.


   Une autre interrogation porte sur le rôle de l'école dans l'apparition des violences.

   Déjà en 1972 le rapport Selosse posait le problème:de quelle manière l'école peut-elle être impliquée dans le processus de la formation de la délinquance des enfants d'âge scolaire

Ce souci s'est traduit dans des mesures comme

    *la création des ZEP

    *le classement de certains établissements dit difficiles puis sensibles

dispositifs permettant une attribution différente des moyens;

   *la mise en place d'heure de vie de classe,la réécriture des règlements intérieurs, l'accent mis sur l'appropriation du langage...


   Mais ce qui demeure essentiel pour chaque projet d'établissement ,de ZEP ou de REP ,concerne la mise en perspective de 4 axes:

*la création d'instruments d'observation pertinents et une réponse appropriée en terme d'actions

*la politique de prévention préconisée et réalisée

*les sanctions

*les remédiations proposées et mises en oeuvre

         

     Notre engagement au sein de l'association des Délégués Départementaux de l'Education Nationale traduit notre souhait de comprendre et d'accompagner l'évolution du système éducatif.

    Si, à ce titre, nous sommes

                      soucieux de l'actualité,

                              curieux de l'évolution de notre environnement,

                                         convaincus de l'importance de la démocratie,interrogatifs sur l'avenir de l'humanité...,

.....alors il n'est pas de journée où des événements nous parlent des violences, de "la violence"......

...... entre des peuples,

                entre des ethnies différentes ,

                          entre des personnes de convictions différentes,

                                      entre les membres d'une même famille,

                                                 entre les acteurs d'une même entreprise

                                                            d'un même établissement scolaire.

                  Si ,en tant que DDEN, nous voulons faire état du "devoir de mémoire" et abordons auprès des jeunes générations l'importance de certains faits historiques, alors il nous faut les amener sur le terrain de nos violences passées!

             Nous aimerions plutôt rêver avec les jeunes générations autour d'événements collectifs qui ont soulevé l'enthousiasme,la joie, l'amour..et pour celà nous pourrions évoquer des victoires!!

      Or elles ne sont que la fin d'un conflit,la destruction du mur de la honte,l'espoir d'un renouveau politique...mais ces victoires ne sont guère parfaites au regard des valeurs que nous voulons transmettre de tolérance, de respect,de progrès! même les victoires sportives ont pris un goût amer.

     Il nous faut alors rechercher d'autres domaines où la victoire est celle qui permet le dépassement de l'individu ou la conquête de nouvelles connaissances.

             

   Mais d'une manière plus naturelle cette recherche ,de bonheur et de sérénité partagés, se tourne vers ce qui est,par essence,la pureté,la non-violence:

   nous nous tournons vers l'enfant et nous voudrions qu'il soit cet événement permanent d'enthousiasme collectif, de tolérance, de perfection recherchée.

  L'enfant,c'est d'abord autour de lui sa mère,son père,le nid familial, mais aujourd'hui ce sont aussi les structures,les dispositifs qui l'accueillent: la crêche,l'école ,le collège...les clubs sportifs...nous aimerions savoir pourquoi ces environnements perurbent autant cet enfant au point qu'il devienne "un violent"

  Des chercheurs américains nous livrent ces jours derniers les conclusions de leur recherche à propos des enfants confiés à une crêche: la crêche crée de l'agressivité,les enfants s'y bagarrent,sont cruels, parlent sans arrêt,discutent les consignes et ont des conduites agressives...

  Pour se construire le jeune enfant ,l'enfant, l'adolescent..s'appuie sur trois piliers fondamentaux:

  les parents (la famille);

   l'école: avec toutes les catégories de personnels

       la société..(halte-garderie,aide aux devoirs,ateliers du Contrat Educatif Local,clubs,les copains,les autres institutions..)

   L'enfant est très rapidement conscient du pouvoir qu'il peut prendre selon que les adultes qui l'environnent ,ont des attitudes concertées,cohérentes ou non;et il sait tirer parti des dysfonctionnements qui peuvent exister.

   De toute façon,c'est son rôle de mettre ainsi en évidence toutes les failles et d'essayer de s'en emparer.Il a pour lui une grande capacité d'observation,voire d'analyse des situations,il a pour lui l'inventivité,la curiosité et tout celà va lui permettre un jeu permanent qui sera constitutif de son "je" c'est à dire de son être.

   Il ne faut d'ailleurs pas oublier la dimension économique que représentent la jeunesse,les enfants.....

   Il ne faut pas non plus cacher l'importance du suicide chez les jeunes,autre forme de violence..

  Parler de citoyenneté dans l'éducation des enfants,c' est avant tout parler de la citoyenneté des adultes, non pas pour créer un sentiment de culpabilité, mais plutôt pour créer leur responsabilité dans des systèmes croisés d'observation:

"systèmes",parce que "ces cellules" doivent être en état de veille ,d'attention permanente,mais aussi en capacité d'évolution continue, et donc d'inventivité!!

                                   

   Il est important de construire un partenariat où chacun apporte ses observations et s'engage à assumer l'action pour laquelle il a les compétences reconnues

  Tout est important:l'attitude de l'enfant dans la cour de récréation comme son attitude au club de judo,en classe,au restaurant scolaire,dans la rue,dans l'autobus....

   Mais ce partenariat ne doit pas seulement s'entendre entre les trois domaines évoqués,il doit exister à l'intérieur de chaque domaine:

   dans la famille,il vaut mieux que papa et maman affichent les mêmes interdits,les mêmes règles..

   dans l'école, il vaut mieux que les adultes partagent les mêmes attentes..les mêmes valeurs..

oui le partenariat se décline à l'externe et à l'interne

  Construire la citoyenneté d'un enfant,lui permettre de devenir citoyen, revient surtout à construire ce partenariat.Celui-ci ne peut pas naître spontanément tout beau tout gentil; en effet chacun arrive avec ses représentations,ses projets, ses compétences,ses responsabilités et son affectivité

........

  Le conflit fait partie de la vie,il nait des confrontations d'intérêts et de valeurs,entre des forces opposées.

  Le conflit peut être constructif lorsque le dialogue,la négociation,l'imagination pour inventer des solutions..font de ces forces un ressort dynamique de la vie collective.

  Le conflit peut détruire la vie collective:si le dialogue ne parvient pas à s'engager, ce conflit devient violence.

  Or vivre un conflit tout en se respectant mutuellement n'interdit pas d'établir des rapports de force--une force même très puissante peut tout à fait être non-violente: l'autorité! .

  La non-violence est un mode de régulation des conflits.

  Entre deux parties en conflit,la résolution non-violente demande nécessairement un élément de médiation:un arbitrage, une garantie, une conciliation, une négociation, et toutes les formes de médiation..

  Mais la seule réponse durable au conflit passe par le respect de lois,de règles, de contrats établis ou à établir.

..........

  Comme la prévention de la violence, la mise en oeuvre d'un partenariat s'appuie sur l'apprentissage de l'écoute, de l'observation, de la reformulation,

de la règle, du contrat,de la loi,de l'arbitrage,de la médiation....

.........

  Sur la forme,il importe de construire ..

* un système d'observation

*un partenariat

* un contrat

.... en tout point du réseau qui constitue la collectivité

(la classe,la famille,le club...)

_______________________________

Construire un projet "durable" pour la prévention de la violence implique que l'action sociale et l'action éducative réalisent quatre missions indissociables:

1) garantir dans toute collectivité le respect par tous ses membres d'un cadre de lois et/ou de règles permettant de vivre ensemble dans la paix ou la sérénité

2) garantir à chaque personne l'accès à la structuration psychologique ,au langage qui lui permettent d'intégrer le sens de chaque loi, de chaque règle qu'il rencontre.

3) garantir à chaque individu un espace d'expression de ses émotions,de ses souffrances permettant de les apprivoiser et de leur donner du sens

4) garantir à chaque individu l'accès à une communication active avec toute autre personne quelle que soit sa position hiérarchique; ceci afin que chacun puisse agir sur son propre devenir et peser sur l'évolution de sa collectivité.

..........

   L'Ecole est une collectivité.Réussit-elle à mettre en oeuvre toutes ces garanties,incontournables,indispensables pour faire vivre la citoyenneté et prèvenir les violences??

  Peut-elle faire seule?

  Comment transformer une collectivité où chacun, par tradition,par éducation, par culture,est un acteur solitaire en une collectivité solidaire???

-------------------------------------------------------------------------

  Pourquoi la présence et le témoignage de Monsieur Bailleul pour nous aider à avancer sur le terrain de la violence scolaire?

tout celà repose sur une réalité,un besoin exprimé par l'équipe édicative du Collège Robespierre, et non sur une décision prise au ministère,au rectorat ou à l'inspection académique!!

en effet nous sommes en 1992,novembre 1992, un mardi

le collège ....a pris l'habitude de vivre toutes portes fermées,hormis la porte d'entrée des personnels.

Les agressions et intrusions multiples nous y ont contraints

  Un partenariat important a été mis en place et il a permis d'élaborer un projet de ZEP ambitieux qui débouchera très vite sur la création d'un comité d'environnement social étendu à toute la ville de SER.Si la santé est le premier thème fédérateur, la sécurité en deviendra très vite un autre thème

...voitures incendiées, commerce de drogues sont au quotidien à la porte du collège;notre résistance intérieure qui s'appuie sur une équipe très soudée s'amenuise..

  Un après-midi un élève n'est pas venu faire sa punition et sa maman s'est déplacée car elle l'a vu partir avec un autre garçon..

  14h30,le mouvement des élèves va se faire,il faut dévérouiller les portes;mon adjointe assume cette tâche et la CPE va se poster aux portes extérieures;elle vient me signaler la présence d'une voiture de police de type Break

  personne ne m'a appellée..mais je vois ,en même temps , les premiers élèves descendre du 1er étage ,et des hommes en jean et blousons de cuir...un professeur me dit avoir vu des armes.

    Ces hommes en civile veulent progresser dans la deuxième aile du collège je m'interpose; les portes ayant été refermées,personne ne peut ni entrer,ni sortir; Lorsque les élèves seront dans leur classe nous pourrons agir ,mais d'abord de quoi s'agit-il??

 Je ne le saurai que le lendemain après avoir rencontré la police qui m'a convoquée et qui envisage ma présentation devant le procureur..c'était une procédure de flagrant délit

....les effets de tels événements sont nombreux!!

  *à ma demande ,ma mutation sera interrompue :comment quitter un établissement classé "difficile"à la suite de ces événements?

   *la notion de franchise des établissements scolaires sera abandonnée:j'aurai à exposer plusieurs fois la situation dans des stages de formation des personnels..

   *le partenariat va s'instaurer:par le jeu de divers partenaires,par l'action interne à l'établissement: une participation éducative des policiers en civil puis en tenue va se créer,elle s'étendra aux pompiers et aux transports collectifs..


EXEMPLES:

1)réalisation d'un cadre de lois: règlement intérieur;règles du jeu

organisation

2)élaboration progressive par le groupe de règles,possibilités de les modifier,d'étudier les conséquences pour les autres et pour soi

activités de langage,d'écriture,numériques ou non, codages: la virgule, le zéro..

chacun peut accéder au sens de la règle,de la loi par des appproches différentes,car nous n'avons pas tous les mêmes représentations....

reformulation,jeu de mime,explicitation d'une règle "évidente"

3)un espace d'expression peut se réaliser dans les ateliers d'écriture,de dessin,de lecture,de danse,de théatre ,de science et de technologie,de sports...dans une rencontre plus directe avec un adulte

4)des périodes de vie de classe ouvrent un espace de communication active: Quoi de neuf? les conseils, heure de vie de classe..


  Dès la petit enfance ,dans toute collectivité d'appartenance de l'enfant:la famille,l'école,la société...ces quatre dimensions doivent demeurer à notre vigilance d'adultes

  Les activités mises en oeuvre dans le projet de l'école répondent à cette sollicitation,il est important que les parents puissent se faire une grille de lecture des autres moments de la vie de leur enfant en les passant au crible de ces quatre dimensions: à l'heure du bain, du repas..etc


**actions répondant à ces critères menées au collège Robespierre:

   *ateliers interdisciplinaires:le ministère appellera cel "itinéraires diversifiés.."

    *heures de vie de classe:le ministère l'imposera..heurs de vie scolaire

      *conseils de classe personnalisés:le ministère ne l'a jamais imposé et pourtant...

      *écoute-ados:un partenariat fructueus avec le Conseil général 76

       *le théâtre-forum:un lieu d'expression individuelle et collective


       *la médiation scolaire

       *la règle et la loi avec la police et Débarquement-Jeunes

       *la découverte de l'institution judiciaire:avec un partenariat très actif des personnels du Palais de Justice de Rouen

   (FR3 Normandie a présenté ce travail)

     *la ZEP et Comité d'environnement social

    *l'aménagement du temps scolaire:après enquête auprès de tous et évaluation enfin d'année:le samedi matin est libéré depuis 1987

   Voilà toute la différence entre une action en réponse à un besoin perçu par le système de vigilance ,et une action décrétée,rendue obligatoire avec toutes les dérives

  Toutes ces réalisations témoignent de l'importance d'un climat de confiance et de solidarité.

   S'ilest établi dans la culture commune d'une école,d'un quartier qu'il existe un système d'observation,que des réponses sont apportées à des besoins nouveaux,celà crée ce climat de confiance





Dans l'histoire récente de l'Education Nationale ce problème de la violence a fait l'objet de missions d'observation ,de réglementations..et vous tous avez en mémoire des événements qui s'y rapportent.

Cf  la circulaire Fotinos..

Posons-nous,là encore,les bonnes questions:


Quelle est la teneur du mot "violence" dans le contexte scolaire?



Quelles sont les réalités dans les établissements scolaires aujourd'hui?


Comment se situent les jeunes dans les quartiers où la notion de violence a pris une sur-représentation?


Quelles solutions dans l'école et hors de l'école pour une meilleure prise en compte de cette réalité?


 

Comment les DDEN peuvent-ils agir?

 

 

 

 

quelques références à mes propos:

IFMAN:

CRIJHN:

CAREP de Picardie

DDEN Canteleu

CEMEA:

mes fonctions anciennes:

CLG Robespierre SER de 1982 à 1998

ZEP de SER de 1989 à 1998

C.E.Social de SER de 1991 à 1998

groupe académique des ZEP

Ecole Ouverte de1994 à 1998

Le film du CNDP,initié par le CDDP d'Evreux: La Barrière Bleue...

 

 

NDLR: la reprise de ces interventions me renvoie l'énorme travail de qualité accompli par les personnels,les parents,les partenaires...

Cette énergie a-t-elle servi l'Ecole de la République??

 

Beaucoup d'élèves témoignent sur le site de Copains d'avant "Robespierre"...leur devenir est très interessant et c'est là le salaire de notre travail;leur attachement,leurs propos affectifs,même à leur chef d'établissement que j'étais, sont ,sans aucun doute, la meilleure des récompenses pour tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette aventure!

 

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 19:44

Intervention de Françoise Pasquis-Dumont à un Colloque

  2000-2001

Texte adressé à la Commission Européenne


La Participation des parents d'élèves

                       *en tant que parents

                                                             *en tant que délégués de parents



        Un fait d'actualité:

réunis en congrès ,FCPE,PEEP,Unapel,réclament "un projet politique pour l'école"

"jamais les familles n'ont été aussi convaincues que l'école était une planche de salut,et pourtant,jamais elles n'ont exprimé autant de critiques et témoigné autant d'indifférence sur ce qui se passe dans le système scolaire."

cf:le Monde du 13 06 2000


Une prise de conscience de cette dernière décennie:

       dans le but d'assurer à un plus grand nombre d'enfants une meilleure insertion sociale et scolaire,il est nécessaire et urgent de mobiliser autour d'eux différents savoirs,différentes compétences ,dont celles des familles.

         Toutefois,il est difficile de mettre en place un dialogue constructif et cohérent autour de l'enfant entre tous les partenaires

   Il existe une incompréhension profonde entre l'école et les familles les plus démunies


Or on constate que toutes les fois que les enseignants en équipe se sont attachés

  -à créer un climat de confiance et de convivialité envers les parents,

  -qu'ils les ont reconnus comme des interlocuteurs,

  -qu'ils ont travaillé à expliciter auprès d'eux les objectifs pousuivis

  -qu'ils ont tenté de dégager un consensus entre les aspirations des parents et le projet éducatif de l'établissement

..     alors c'est au bénéfice des enfants!


1- un état des lieux contradictoire

    *une crise de participation des parents à tous les niveaux:

       conseils d'école,d'administration,de représentants ,de participation aux élections;

                crise accentuée en milieu défavorisé

    *une très grande demande de participationde l'école envers les parents

        -de la part des enseignants (moyens,rencontres institutionnelles)

        -par une incitation ministérielle récente

        -par des groupes de réflexion dans les REP


.               Posons -nous les vraies questions:

         *les interfaces créés répondent-ils aux attentes?

            *qui est membre des associations de parents?

                      * les médiations ne font-elles pas écran?

                                  *comment devenir un délégué de parents?

                                             *comment devenir un représentant de parents délèves dans un CA?

                                                        *quand sollicite-t-on la présence participative des parents dans l'école?

      *quels dispositifs permettent une vraie rencontre,de véritables échanges?

                         *quels sont les modes de communication utilisés? (complexe,unilatéral,comminatoire..)


2- Le poids de l'histoire?:

    l'Ecole de la République fut et demeure un formidable outil d'intégration,

Plus spécifiquement avec Jules Ferry,nous pouvons parler d' une volonté de normalisation sociale et culturelle dont les objectifs sont clairement d'éradiquer le patois,de contrecarrer l'influence du clergé et de ce fait des familles..

Claude Lelièvre parle d'une"singularité française:    l'état "éducateur"

et il cite:

      1763:le plan d'éducation nationale élaboré par Le Chalotais

"l'éducation nationale devant préparer des citoyens à l'Etat,il est évident qu'elle doit être relative à sa constitution et à ses lois...;il faut revendiquer pour la nation une éducation qui ne dépende que de l'Etat"

            id° sous la révolution en faveur de la République

                          Napoléon en 1806


                                            Guizot 1832



        Jules Ferry 1879

"l'Etat s'occupe de l'éducation pour maintenir une certaine morale d'Etat,certaines doctrines d'Etat qui sont nécessaires à sa conservation..."


*1887:création des délégués départementaux  (DDEN..)nommés par les préfets pour observer au nom de la famille et de la société ce qui à l'école ne relève pas de la technique du métier d'enseignant


......

*1960 l'influence des mouvements d'éducation nouvelle amène à une réflexion sur "l'épanouissement de l'enfant"et de ce fait aux relations "école-famille"

  *1974:René Haby institue la participation des parents aux conseils

     *1981:Alain Savary provoque la mobilisation de tous (dont les familles)pour lutter contre les inégalités socieles et culturelles:les ZEP Zones d'Education Prioritaire sont crées

          la discrimination positive se met en place..le projet de ZEP implique la participation de nombreux partenaires,dont les parents..

        *1989:L Jospin:projet d'établissement...on associera les parents aux décisions qui les concernent

                  *1998: la semaine des parents..la charte du XXIèsiècle

                      la place à l'école des parents doit être revue(organisation du temps scolaire,du temps des études...cf;contrat éducatif local)

    *mars 1999:délégation interministérielle à la famille:volonté affichée d'une aide à la parentalité,d'une mise en cohérence des divers organismes et institutions concernés par l'éducation des enfants

............

3-oui il est possible de mettre en oeuvre une co-éducation:

    Celà implique :

                   *de vrais changements des mentalités


                    *une volonté très forte de placer le parent dans son rôle d'éducateur


                     *une formation des parents et des interfaces (associations...)


                     *une information transparente qui donne à chacun sa place de citoyen dans l'école



NDLR:

   ce 12 Novembre 2008 ,des conflits existent entre les parents et l'école,ici ou là...

 Quand aura-t-on un monde d'adultes prêt à abandonner une parcelle d'un pseudo-pouvoir..

  Quand verra-t-on des communautés éducatives "disponibles" (sans reflexe de pouvoir)    et disposées à  oeuvrer pour l'enfant??


..les citadelles finissent toujours en ruines,avec le temps...mais la vie d'enfant est courte et pourtant si essentielle à son devenir!

 

     Arques-la Bataille (76)

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 18:53

 

Intervention de Françoise Pasquis-Dumont dans un colloque à propos de la Charte de la Diversité:

         20 Mars 2006

 

EDUCATION. DIVERSITE. et INTEGRATION.,

.... ...je souhaite aborder cet échange à partir de mon expérience,mais aussi avec le recul que j'ai pu prendre.

Il est fréquent de débattre à propos d'éducation: ce sont souvent des concertations sans fin, où chacun espère apporter un changement car sa vérité est essentielle.

La diversité est plutot abordée sous l'angle du multiculturel ou de l'interculturel, et permet à chacun d'apprendre de l'autre; aujourd'hui elle se réfère à des caractères physiques parce que nous voulons voir cette diversité!

L'intégration a connu de nombreuses approches depuis l'assimilation de tous les provinciaux dans cette entité qu'est la République Française jusqu'à cette conception plus souple qui nous habite aujourd'hui.

Mais quelles idées mettons-nous chacun derrière le mot "éducation" :..l'école,les parents,l'enfant,la crêche,le centre de loisirs,...la bonne conduite ou la grammaire et les tables de multiplications??

Diversité?

-s'agit-il de la parité entre les filles et les garçons,les femmes et les hommes et si oui en quels lieux?

-s'agit-il de l'intergénérationnel et des échanges entre les anciens et les jeunes??

-s'agit-il de multi-linguisme où chaque langue maternelle serait reconnue comme essentielle pour asseoir les premiers apprentissages?..

..et intégration ??

          Tous ces termes sont aujourd'hui implicitement connotés ;sans se le dire,sans poser de définition ou chercher une définition partagée, nous pouvons parler de cette" même chose" qui habite beaucoup d'esprits et que je vais caricaturer sous cette formule:

comment éduquer ces petits gamins pour en faire de bons petits français??

 

                                                         

Mais regardons plutot l'association de ces trois "mots":

on peut dire que conjuguer "education" et "diversité" revient à conjuguer "progrès" et "richesses".En effet ,et c'est une banalité,

-l'éducation est source de progrès personnels et collectifs.

-la diversité est une richesse créée par la mutualisation des compétences,par la conjugaison des regards sur le monde,par une capacité collective à envisager l'avenir.

  Le défi ,aujourd'hui,n'est pas d'intégrer un ensemble de traditions dans un autre,un groupe de personnes dans un autre,il s'agit de se renforcer mutuellement les uns et les autres pour s'intégrer tous ensemble dans le monde contemporain et surtout dans le monde en devenir,dans un monde complexe,un monde "hypertexte" qui implique beaucoup d'intelligence sociale.càd une très grande capacité à établir des relations.

*comment réussir ce qui aujourd'hui apparait comme impossible??

*comment conjuguer les potentiels des uns et des autres, comment les ajouter plutot que de les réduire??

*comment créer une irrigation porteuse de fruits nouveaux ,puisque nécessairement renouvelée en fonction des rencontres.??

*oui nous sommes tous différents et la diversité,c'est nous;

*oui l'avenir et les perspectives que nous offrent le monde nous inquiètent : l'éducation,la formation vont être essentielles et nous devons élever les compétences de tous.

*oui la tâche est difficile et elle ne repose pas que sur des directives ,émanant d'un pouvoir quelconque;

*oui nous sommes individuellement et collectivement concernés et responsables de ce devenir, car chacun de nous quel qu'il soit ,où qu'il soit, d'où qu'il soit, est porteur de ce devenir,et surtout de cette intégration collective !

il n'y a pas de progrès individuels sans progrès collectif.

Chacun d'entre nous a accompli des actions qui vont dans ce sens ;vous n'êtes pas là par hasard . Chacun d'entre vous souhaite que toute personne quels que soient son âge,son origine,son sexe.. accède au meilleur épanouissement personnel possible et qu'elle puisse se faire sa place d'abord en fonction de ses compétences.

Premier constat:

La République repose sur un principe de confiance,et au-delà des valeurs de liberté,fraternité et d'égalité, c'est d'abord ce principe de confiance que nous devons faire vivre entre nous tous et toutes.

* Etablir un climat de confiance:

Ceci implique l'écoute,la tolérance et la valorisation des compétences de chacun.

L'éducation d'un enfant est un contrat partagé entre les parents,l'école et la société civile dans toutes ses dimensions.

L'élève est d'abord un enfant, le placer au centre du système éducatif (cf 1989) implique qu'il y ait un système!

Concrètement celà signifie qu'il faut créer les conditions pour tisser des liens entre des dispositifs ,entre des personnes et que ces liens constituent un ensemble cohérent, auto-vigilant avec la possibilité de recours entre les éléments du dispositif

.En effet dans un système d'engrenages il faut toujours prévoir une défaillance,celà peut être une roue dentée ou une courroie.

Une bonne organisation,un travail en équipe doit permettre un jeu de remplacement pour éviter la panne!

Mon expérience m'a prouvé que lorsqu'un enfant n'a pas pu avancer,c'est que non seulement un élément du système est défaillant, mais que l'organisation,les relations entre tous les acteurs responsables de l'éducation de l'enfant,souffre d'insuffisances.


Deuxième constat:

Un principe s'impose à nous: l'éducation repose sur la diversité, sinon elle est univoque et susceptible de former des enfants -esclaves de croyances et de vérités toutes faites, plutot que de former des enfants à l'esprit ouvert et critique.

* Faciliter les échanges de point de vue,d'informations

* dans l'école

      partenariat avec les parents,avec d'autres organismes

* en dehors de l'école

               liens avec les associations,les clubs sportifs,...

Troisième constat:

Le progrès d'un groupe est lié à sa capacité de prendre en compte les idées et les approches de tous sur un sujet donné.

*produire,inventer des modes participatifs

 par l'expression de chacun il devient possible de mieux connaitre l'autre,d'entendre sa différence et de reconnaitre sa perception du sujet.Très souvent les heurts,les conflits larvés ou exprimés, les violences sont la résultante d'une forme d'oppression ,parfois involontaire.

 Il existe des méthodes de travail pour que chacun exprime son approche dans la résolution d'un problème; celà implique bien sûr d'avoir identifié et validé la réalité du problème auprès de tous.

 Le manque de temps est souvent invoqué pour ne pas changer de méthodes; pourtant quel gain collectif quand les freins,les résistances sont levés,le groupe prend alors confiance en lui-même et la confiance s'instaure entre tous.

Chacun d'entre nous a des exemples de situations de cet ordre!

 Mais ce qui me parait important dans cette dynamique c'est qu'elle se nourrit d'elle-même et que les progrès de l'organisation et du système s'accélérent!

  Dans cette boucle on finit par ne plus reconnaitre le commencement ou la fin...l'objectif est-il l'intégration,la diversité ou l'éducation???

  L'inter-action fait progresser le groupe qui est alors en capacité d'être reconnu dans son quartier,dans son école,son institution,sa commune...et au-delà..

  Mais ces systèmes ont leur fragilité et ne doivent pas reposer sur une seule personne ,mais sur un ensemble de personnes qui constituent les noeuds d'un réseau.

     Rien ne peut se décréter ,tout est fonction de notre désir d'avancer!

 

.

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19 octobre 2008 7 19 /10 /octobre /2008 17:47

                                                                                           

     COLLOQUE de DIJON  24 Janvier 2002
: ECOLE-PARENTS:un dialogue en devenir



Atelier 6: L'élève entre enseignants et parents.

          intervention de Françoise Pasquis-Dumont

L'élève apparait comme un élèment-clef sans lequel bien sûr les relations Ecole à Parents n'auraient pas lieu d'être.Il influence la teneur de ces relations,selon deux perspectives:

-d'une part,en tant qu'acteur d'une situation scolaire puisque son comportement,ses résultats vont être déterminants dans les représentations réciproques enseignants/parents et dans les modalités des éventuelles rencontres et collaborations;


               -d'autre part,dans sa fonction de go-between(Perrenoud) qui met en oeuvre                                                                              une stratégie dans les rapports entre ses parents et l'école                                                                                           (rapprocher,mettre à distance,sélectionner les informations..)





        L'élève joue, se joue entre l'Ecole et la famille: le phénomène n'est pas nouveau;les conditions ont changé.

        Si la fonction de l'élève a été longtemps tenue dans l'obéissance contrainte, toute génération d'élèves serait à même de narrer des chahuts, de décrire les modes d'actions d'élèves turbulents, d'élèves falsifiant leurs bulletins, ou imitant la signature de leurs parents....le système de sanctions permettait d'alerter facilement les parents qui n'allaient pas voir leur enfant, "privé de sortie"de l'internat parfois sur de longues périodes!!

      Aujourd'hui l'élève ,quel que soit le niveau scolaire, est dans sa famille: l'anecdotique de l'école prend autant d'importance que l'essentiel; les parents sont nourris du quotidien scolaire et si ce n'est pas spontané,le questionnement est là.

   L'enfant,l'élève, est le medium permanent entre l'école et la famille qui peut alors réagir dans l'immédiateté,souhaitant,parfois exigeant, un éclairage dans l'urgence sur ce qui vient de lui être rapporté..

      L'élève sait qu'il peut être au centre d'un psychodrame public qui le positionne vis-à-vis des copains et qui met en difficultés les adultes concernés.

                                                          
         Il importe donc que la communauté des adultes se forme et s'informe sur la base d'échanges construits où       
        chacun comprend et retrouve son intérêt, ce qui ne peut se décréter et implique un déplacement des acteurs
        par rapport à leurs habitudes,à leur modèle d'organisation et de fonctionnement;ce qui demande du temps,
        de la ténacité et implique des modalités de communication à réinventer sans cesse.
                Le modèle de la pyramide hiérarchisée ne répond plus à la complexité.

     Une structuration de l'espace partenarial en mailles polygonales ou polyédrales parvient à éviter
    ce jeu de tension  duale au travers de l'élève.

    Voici une démarche qui s'inscrit dans l'Histoire:

    1982..des groupes de réfexion impulsés parAlain SAVARY, ministre de l'Education,émergent et s'activent :
      groupes disciplinaires ,groupes interdisciplinaires,essentiellement au niveau du collège.
     Certains groupes avaient pris naissance dans les IREM (Institut de Recherche sur l'Enseignement des Mathématiques):groupes d'établissement,groupes inter-établissements.

     Au collège Robespierre,l'année 82 est marquée par l'éventuelle création d'une ZEP,qui devrait recouvrir toute la commune (4 collèges, 30000 habitants) et la commune voisine(1 collège,11000 habitants)
Dans ces établissements on trouve la trace de quelques groupes et stagiaires IREM; mais peu d'habitudes réelles de travail en groupe dans et hors collège;
    par ailleurs l'IEN chargé de ces deux communes est opposé à ce principe de discrimination positive couvrant systématiquement l'ensemble des écoles et collèges.
                La ZEP (qui aurait été la plus significative de l'académie ) n'est pas créée.

     Mais la démarche a laissé des traces et cette non-reconnaissance n'a pas crispé les professeurs du Collège      Robespierre accompagnés par un principal très volontaire et un groupe de parents ,enseignants ou non ,eux-mêmes poussés par un réél enthousiasme.
   Animatrice à l'IREM de ROUENet enseignante de mathématique en collège-lycée du centre ville, je souhaite aussi m'inscrire dans cette dynamique et sollicite mon inscription aux fonctions d'adjointe; j'assortis cette demande d'un choix de lieu :Saint-Etienne du Rouvray.
      Lorsque je suis nommée au collège Robespierre au Chateau-Blanc,
                                                                       je m'entends dire:"tu vas travailler à Chicago??!!"

      1982-1983 est ainsi ,pour moi,une année de découverte "réelle "de l'environnement économique,culturel et social,des conditions matérielles archaïques offertes aux personnels,mais c'est aussi mon inscription dans une dynamique porteuse de plaisirs,de difficultes,mais surtout de progrès répartis...

     L'échec scolaire, et particulièrement celui des garçons, est impressionnant: des statistiques élémentaires en rendent vite compte.
    Le collège est retenu "collège en rénovation Test Legrand", une pédagogie différenciée est mise en oeuvre assortie de projets structurants(classes-poney) où tous les adultes sont impliqués: parents, personnels ATOSS,surveillants,enseignants aux multiples statuts,personnels de direction.

   La génération des élèves de 6ème 1982-83 sera l'objet de toutes les attentions:un premier maillage se crée

      -groupes de niveau en maths,français,anglais: chaque élève fait l'objet d'un suivi individualisé,
   les groupes sont numériquement très différenciés..

   -au compte-rendu des conseils de classes,les parents délégués sont très actifs:réélle restitution auprès de chaque parent,intérêt pour tous les enfants...

     -des rendez-vous individualisés avec chaque enfant et sa famille précédent l'organisation des séjours hors établissement;occasion de découvrir la réalité du contexte familial.

   -les séjours éducatifs(neige,poney,liguistiques,sportifs,scientifiques..)sont et seront l'occasion d'une réelle convivialité où chacun abchacun eorde l'autre dans son statut et dans sa personne,et de l'instauration d'un climat de confiance si précieux pour engager un apprentissage.

     S'appuyant sur ce premier tremplin, portée par des regards extérieurs: (institution,évaluateurs,mission IG,politiques,parents), l'équipe éducative élargit son action à deux, puis à tous les niveaux du clg, tout en découvrant les bienfaits du travail en équipe,de la formation continue et mutuelle.

     Les structures existantes sont remises en cause, aux classes inappropriées et qui excluent, l'équipe dans son projet crée des circuits diversifiés- anticipant ainsi sur l'abandon de toute orientation en fin de 5ème,si pénalisante pour les garçons...L'inscription d'un élève dans un groupe n'est plus affaire de "moyenne"si présente jusqu'en 1984 et jugée inadéquate par un groupe de travail(GRP:groupe de réflexion pédagogique):l'élève rejoint un groupe en fonction de son "intérêt personnel" au sens de "son capital de formation"

   Les conseils de classes alourdis par de multiples présences liées aux groupes de niveau,vont aussi se transformer à la demande des parents et à partir d'un questionnaire élaboré en groupe de parents et personnels.
    Chaque élève de la première génération de la rénovation des collèges(82-86) aura au 2ème et 3ème trimestre de la classe de 5ème,le privilège d'être reçu individuellement avec sa famille, d'être entendu afin d'être plus actif dans son orientation.

   Les professeurs réunis pour préparer le projet de la rentrée 1984-85 demanderont la généralisation des conseils de classes individualisés:ils ont pris conscience de
    
Ils découvrent les aspects positifs d'un débat ouvert où chacun peut éclairer son appréciation,son évaluation de l'élève,de l'enfant.

     La famille invitée chaque trimestre,( présence de 80à 100), précise le contexte du travail scolaire à la maison, complète les informations concernant l'élève,réactualise sa situation...se fait connaitre et fait connaissance avec les membres de l'équipe éducative,les délégués,le conseiller d'orientation,l'assistante sociale...

     Le nouveau collègue ose dire ses difficultés relationnelles ou d'apprentissage: son propos s'inscrit dans la reconnaissance partagée de ce lieu et de ce moment qui a pris une forme ritualisée pour chacun des intervenants: (délégués,enseignants,tuteurs,parents...).

     Afin que l'information soit restituée dans sa vérité,la présence d'une personne-relais traductrice s'impose parfois.Le bulletin est remis aux parents immédiatement ou lors d'un rendez-vous obligatoire avec le professeur principal;*

    Les bilans ,les conseils donnés à chacun impliquent la mise en oeuvre de remèdes: ce sera tout l'objet de l'aide personnalisée qui débute avec le tutorat en 1983 et prend des formes diversifiées en 4è et 3è:ATP (aide au Travail Personnel) par matière sur des sujets désignés par l'élève; puis ce seront les dispositifs de type Réseau Ecole Solidarité,la création d'associations et enfin la charte de l'aide aux devoirs..

    A ce niveau le maillage est très dense :l'élève est au centre des attentions et des regards de chacun .

    Le dispositif de sanctions fait l'objet d'une réflexion, des modalités locales sont inventées pour que la sanction soit éducative et informative; les sanctions sont vues en termes de sanctions positives et négatives.

   Mais l'enfant est soumis à de réels problèmes sociaux,culturels,économiques et il devient important qu'un GRP se constitue autour de ces dimensions:
   Assistante sociale,Conseiller Principal d'Education,puis infirmière,conseillère conjuguale et familiale,association de prévention... seront au coeur d'un dispositif d'écoute et de mise en oeuvre de solutions.
Les autres membres de l'équipe sont tenus informés et la dimension globale de l'enfant est prise en compte en lien avec la famille.

    D'autres actions permettent de recueillir des informations :
   le théâtre-forum sert à dire, mais aussi à solutionner des problèmes ainsi que la médiation scolaire qui s'appuie essentiellement sur les élèves.
   Ces méthodes font suite à la méthode de résolution de problèmes en groupe par la démarche "qualité" (1985) ,puis à l'approche des résolutions de conflits par la non-violence.

     Les parents sont porteurs d'élèments de cultures
    autour du CDI des projets "Moi et les autres"1986,les valeurs républicaines1989,....puis l'approche des textes fondateurs deviennent des opportunités pour permettre à chacun d'exprimer ses traditions et coutumes de la Bretagne aux rives éloignées vers le Sud ,l'Est et l'Amérique latine

(18 nationalités,plus de 50% d'enfants d'origine étrangère,des générations de 25 enfants non-francophones dans un collège de 450 élèves).

    La ZEP(1989),puis le Comité d'environnement social(actuel CESC)créé en 1991 mettent en relation de nombreux acteurs;la Politique de la Ville y ajoute d'autres dispositifs enrichissants:(DSQ,contrat de ville,site pilote d'intégration,services publics de proximité..)

    Les associations "officielles" de parents d'élèves n'existant plus, la ZEP aide à l'émergence d'une association: "Parents-Enfants du Chateau-Blanc"

   Le dispositif "Ecole Ouverte" est une autre opportunité de co-éducation au même titre que les temps festifs:les parents y sont présents et y exercent des responsabilités importantes.

     Les maillons sont si imbriqués qu'ils empêchent tout propos linéaire, mais ce qui ressort de ces relations polygonales et polyédrales c'est l'importance de l'intérêt individuel et collectif, cette volonté d'aller-et retour entre le singulier et le pluriel;

  Alors c'est "l'échange qui détermine la vraie valeur des choses"* et non plus l'anecdotique, l'évènement....souvent porté par un seul et rapide messager:l'élève.

      Si la communication implique une perpétuelle invention pour que les familles restent en éveil, pour que les personnels soient toujours réactifs,l'organisation devient l'objet de chacun et de tous:

    -gestion du temps(hebdomadaire,quotidien..)

   -gestion des structures(cycles en 3 ans, cycle 4è-3è en 1 an,classe d'accueil,emploi du temps individualisé..

     -gestion des moyens attribués, mais aussi compétences partagées, parents et personnels,sur la demande de moyens....

      Le partenariat qui trop souvent se décline à l'externe, se vit aussi à l'interne au sein de la complexité:
        l'accueil des nouveaux collègues fait l'objet d'une préparation réfléchie.

      Tout celà implique de l'information ,et de la formation des personnels ,des parents, des media, des partenaires...à propos du Système Educatif,du fonctionnement et du rôle de chacun au CA, de la fonction de délégué(parent,personnel,élève),la Dotation Générale Horaire, le petit-déjeuner....

     L'auto-organisation ,montrée par les éthologistes qui étudient le comportement des insectes sociaux ,devient ,à mon sens,la modélisation de cette mise en oeuvre de fonctionnements nouveaux:
   chacun dans la sphère où se situe l'enfant,l'adulte en devenir, est un adulte responsable dont le point de vue individuel doit être analysé dans une perspective de progrès collectif et non a priori rejeté.

    Selon ces biologistes"les insectes sociaux nous enseignent que des éléments réactifs et simples,correctement connectés dans un groupe,sont capables de  produire des résultats intelligents:
       l'astuce réside dans la pertinence des connexions".

     Dans ce mode d'organisation, l'élève n'est plus "entre...."il est parfois au centre, parfois au sommet, parfois à l'extérieur d'un polyèdre complexe et variable,
          il n'est plus l'interface incontournable qui peut ainsi prendre tout le pouvoir,
            mais il est reconnu comme un acteur véritable ,rôle souvent souhaité dans les textes officiels mais si peu mis en oeuvre!

    D'autre part il me semble évident que les changements "d'attitudes" ne peuvent se mettre en action qu'au sein de petits groupes construits autour d'un intérêt commun sans omettre:

                    - l'information de tous,

                      -puis l'intégration de nouveaux concepts dans la politique éducative locale.

Références à consulter:

cf: la Barrière Bleue (vidéo produite par le CDDP d'Evreux)

ref: Michel Foucaud:la biopolitique

ref: Eric Bonabeau société Euro-bios Guy Théraulaz éthologiste CNRS (Pour la science mai 2000)

stages sur site;clg et ZEP:Théâtre Arc-en-ciel th-forum

AMELY médiation scolaire par les élèves

IFMAN non-violence

quelques slogans de réactivation:

A.Savary: Il est toujours difficile d'agir,mais l'inaction est sans espoir.

  slogans personnels pour "regonfler" l'enthousiasme:
                      on avance en marchant!!!

                                        qui n'avance pas recule!!!
               
                                                                 on n'a jamais tout essayé!!!



Françoise Pasquis-Dumont académie de ROUEN

                     Collège Maximilien de Robespierre
                  15 années d'exercice dans ce collège

                          retrouvez le devenir des élèves de cet établissement sur "Copains d'avant"....
               et d'autres travaux sur Google    cf:Françoise Pasquis-Dumont


                  NB: je garde un souvenir extraordinaire de l'équipe éducative,des parents d'élèves....et des élèves avec lesquels j'échange sur "Copains d'avant"!!!      nous nous réunirons bientot pour montrer que les jeunes des quartiers dit "difficiles" sont et seront (je le souhaite) des valeurs sûres de notre société de demain, ils ont acquis le sens de nos valeurs..même si parfois de sifflets retentissent au stade de France...

            nous reparlerons de nos histoires à Robespierre...




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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 16:32



   je vous emmènerai sur mon joli bateau,
          voguer au fil de l'eau,
                         il n'y a rien de plus beau.....


  les beaux voiliers de
       l'ARMADA  2003



      en 2008..           nous partons fêter les 400 ans de la fondation de la ville de Québec.....

         ....malgré le prix et la pollution.....nous prendrons l'avion...


     beaucoup de nos amis ont connu le Collège Robespierre
      et au Québec nous en avons souvent parlé..
          entre amis,entre collègues

             autour d'une table...en congrès!

 

 

       Quelle belle expérience relatée dans  "la barrière bleue"
  ce film tourné au collège...la meilleure vente du CNDP...en 1995..
..heureux de voir ce film   "entre les murs" palme d'or
        il nous redit tout celà...en 2008

       heureux aussi de voir sur le site de "copainsdavant"
         le devenir des élèves du Clg Robespierre:
       si beaucoup d'anciens élèves disent aux membres de l'équipe éducative,leur reconnaissance,leur attachement...
         je veux dire à tous ces jeunes
    combien ils peuvent être fiers de leur devenir..
             et que leurs parents soient félicités..

  car le "secret" du Clg Robespierre,c'est son projet  :
           TRAVAILLER ENSEMBLE
                au sein de l'équipe
                     avec les parents
                         avec tous les partenaires...
         dans la transparence,dans un vrai climat de confiance
      où toutes les initiatives sont écoutées..entendues...

Partons encore à l'aventure, une comme celle-là ne s'oublie pas!!

          Françoise Pasquis-Dumont
01/06/2008




                                                                                                                                                                                                                                             

 

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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 17:50
 rentrée 1982.....
                          l'aventure va durer....

    cet auto-collant est l'oeuvre de Lucien OSOUF: vendu au profit des classes-poney du Collège Robespierre de Saint-Etienne du Rouvray 76800..
   le projet concerne tous les élèves de 6ème; environ cent élèves vont donc partir à la campagne,à Bois-Guilbert,en Seine-Maritime,pendant une semaine!
  l'encadrement sera composé de volontaires dans toutes les catégories de personnels et de parents
  les emplois du temps du collège sont donc remaniés en fonction des départs des enseignants,mais beaucoup iront sur leur temps libre de cours

  chaque famille est reçue afin de lui présenter le projet,les conditions de paiement,les conditions d'hébergement
  chaque élève est membre d'un groupe défini avec son adulte référent
  les familles de cultures diverses (18 nationalités) acceptent le départ de leur fils et de leur fille pour cette mini-aventure ,en apparence:
    elle sera décisive pour l'ambiance,la crédibilité,l'engagement collectif dans un projet partagé ...jusqu'en 1998...et au-delà..

 Sur place,les enfants assurent les services,les repas sont préparés par le personnel d'accueil ..ils sont responsables de leur poney...et selon un emploi du temps établi,les cours d'anglais ,de maths ,de français...se poursuivent
 les veillées sont l'occasion pour bon nombre de personnels ,de parents,d'élus,d'amis...de venir partager de grand moments de témoignages!!
dans la journée,quelques-uns se risqueront à aller "monter"..
  Formidable..monter sur un poney...même pas peur!!!
   mais le prof de maths est un peu coincé ,
       quant au prof d'anglais ,elle s'est pris un bon bain dans la mare...

  Quel changement dans les relations!!
l'école est une école de confiance dans les adultes ,qui ne dissimulent pas leurs insuffisances,l'apprentissage entre adultes et enfants fait naître une autorité consentie...

 Plusieurs générations suivront et vivront la même expérience,ici ou là-bas à Lunas..ou à la neige..ou au centre sportif...
..mais laissons là l'évocation extérieure...quels souvenirs en ont-ils garder.....les enfants..?..les adultes...?

  
                 
                      
 Françoise Pasquis-Dumont


                                               
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  • : PartirAlAventure
  • : De l'audace culturelle et sociale ..les prisons mentales sont les plus pernicieuses,car on ne perçoit pas leurs murailles. Qui n'avance pas ,recule.. "Agir est toujours difficile,mais l'inaction est sans espoir".A.Savary; un climat de confiance est la première pierre du "Travailler ensemble" "Regarde toujours dans la direction du Soleil,tu ne verras pas d'ombres derrière toi" La Barrière Bleue..à voir..Auto-création..à revoir..Maths pour la tête et les mains..à faire
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