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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 14:41

les vacances scolaires de Noël 1974....Marcel Dumont et moi-même, dans l'enthousisame qui nous a poursuivis, nous sommes partis au Québec..

Il y avait de l'ouvrage:

-avec Zoltan Dienes nous avions engagé une coopération qui associait aussi l'Ecole Libératrice, le journal du Syndicat National des Instituteurs: il s'agissait de "faire bouger l'enseignement des mathématiques à l'école"..

Dienes ,un pédagogue hors pair, avait imaginé des fichiers auto-correctifs pour les plus petits et tous les niveaus de l'école élémentaire.Le maître des blocs logiques se trouvait hospitalisé pour des problèmes de vertèbres ; il était à Winnipeg.

Durant le séjour nous avions été invités chez lui pour avoir une séance de travail à l'hôpital...quelle tourmente ce jour-là..mais l'avion n'a pas eu de retard !! Sa chambre était tapissée de dessins d'enfants et son imagination était contagieuse.

la maison d'éditions HURTUBISE  était au centre de ce projet, et la maison SUDEL devait s'y associer: le projet a été engagé.Les éditions CEDIC accompagnaient ce projet en vue du "Function Project"

Parmi les personnes qui ont assuré le bon accueil durant notre séjour: Jean-François, Thierry:  le premier nous véhiculait souvent malgré les chutes de neige, le second, un français rentré en France pour les fêtes, nous avait prêté son appartement.

Nous avions à mettre au point une"Trousse de fiches" et il nous fallait rejoindre un collègue québécois, expérimentateur, dans sa résidence secondaire. Jean-François s'était porté disponible pour cette expédition.

La veille, je me trouvais seule dans l'appartement situé sur Sherbrooke couverte de neige.., et j'écoutais la radio..."si vous partez n'oubliez pas les consignes de sécurité sur la route! n'oubliez pas d'emporter de l'eau, du sucre, du chocolat, des couvertures, des allumettes..et si vous tombez en panne ne vous laisser pas prendre par le froid, brûlez vos pneus..."

J'étais vraiment impréssionnée quant à l'absence de connaissances de ma part sur ces sujets si matériels..loin des mathématiques et de leurs joies!!

Nous nous sommes rendus tôt le lendemain matin chez Jean-François..Ô surprise : avant de prendre sa voiture nous le voyons débrancher un fil d'une prise extérieure. il nous explique qu'il s'agit de réchauffer le moteur diésel qui démarre ensuite au premier coup..

Nous partons ainsi depuis Montréal vers les cantons de l'Est en bordure de la frontière américaine. Notre ami s'est construit, lui-même, son chalet et il y fait vraiment bon!! Un en-cas , du café, du travail..l'ambiance est bonne, il est 15h passées..le ciel se fait gris..

Alors Jean-François propose que nous décidions de nos tâches respectives en France, au Québec..et nous partons!

Lorsque nous rejoignons l'autoroute , la neige tombe fortement et elle avait du commencer à tomber depuis un moment, les congères sont formées: une voiture est sur le bas côté..

Alors à l'arrière, la noirceur commençant, je me mets à méditer sur les conseils entendus la veille..

une couverture, de l'eau...mais le reste???

 

  Nous sommes arrivés sans encombre, sans peur à Montréal!

Peu d'années après cette expérience au Québec, les informations françaises , légères à l'époque, donnent la situation d'automobilistes bloqués sur l'autoroute du sud à cause d'une tempête de neige.Des personnes sont mortes asphyxiées dans leurs véhicules, d'autres d'hypothermie.

 

1974..2013..40 ans plus tard où en sommes-nous??

quelle éducation est donnée pour faire face aux dangers de tous ordres??

les mentalités ont besoin d'être bousculées..

L'éducation scientifique reste à diffuser, et les croyances sont si fortes que les capacités nouvelles des météorologues ne sont pas perçues. Les "ils se trompent.." sont fréquents. Pourtant avec les modèles mathématiques adaptés à la science de la météorologie, que de progrès, quelle fiabilité extraordinaire , au général comme au local..

Il en est fini de la grenouille d'Albert Simon..mais le poids des habitudes et de l'ignorance sont difficiles à bouger!


 mars 2013...pagaille noire, accidents, le nord de la France est "hors vie"..et nous nous sommes devant un spectacle de neige incroyable pour cette date; mes belles fleurs de jonquilles sont repliées sous le poids de la neige, le jardin se présentait tout printanier samedi et nous sommes mardi...

Françoise


                   24082010024.jpg                  



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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 14:06



  •  
  • Françoise PASQUIS-DUMONT
  • 28 MARS 2010
  • REFORME....
  • Depuis aout 2009, je suis devenue conseillère régionale..
  • usant de cette curiosité que j'ai tenté de cultiver depuis mon enfance, j'ai observé, questionné, lu..beaucoup lu..car lire les textes législatifs n'est pas un réél plaisir..mais j'y ai trouvé un très grand intérêt..et je l'ai partagé!
  • Cette réforme annoncée par le pouvoir en place et confirmée ce 28 mars 2010, malgré le désaveu de cette politique ..est absurde au regard des compétences gérées par la Région et le Département.

 Je ne suis pas une professionnelle de la politique, mais une citoyenne , depuis toujours grâce à la culture familiale, une professionnelle de l'éducation qui a eu une politique de gestion d'établissement difficile..

      Qu'ai-je remarqué au cours de mes délégations de conseillère régionale auprès des Lycées:

   *un besoin significatif de reconnaissance du travail fait. On n'imagine pas ce qu'est la fonction de chef d'établissement..
   *un besoin d'écoute au sujet des aspects matériels et financiers et la volonté de montrer que le contrat "etablissement/région" est respecté
   *un besoin de justification devant les élèves, les parents, les personnels..à propos de tel ou tel choix.

  Un Conseil d'Administration, c'est aussi en amont une commission permanente, et également toutes les instances de la vie du Lycée..
...il faut du temps et de la disponibilité pour chaque élu(e) ..il se doit d'être là pour faire aussi avancer les mentalités quant à l'éducation, au système éducatif..le pouvoir régional doit être de ces rendez-vous ,même si "tout" n'est pas de sa compétence! mais l'EDUCATION PUBLIQUE est un joyau à préserver : le point de vue de l'élu est entendu dans ces instances!!

Mes fonctions de chef d'établissement antérieurement m'ont permis de ressentir une vraie attente, ..celle que j'ai connue aussi quand il fallait lutter contre des décisions arbitraires prises par le pouvoir central!!

 
Mais c'est aussi dans les commissions , au rectorat, à l'Université, dans les CA des ports...dans la commission d'Appels d'offres...


  OUI, un élu de région a beaucoup de temps de travail au titre de ses fonctions et délégations!!


  Et au département?? mais c'est la même chose, en considérant que toutes les dimensions sociales demandent beaucoup de temps !


  Aussi je pense que ,outre les dimensions économiques(subventions..) , outre l'aspect des "avantages "des élus ..(comme le dit le pouvoir en place !!!!!) , il importe qu'à chaque niveau de fonctionnement de la société (établissement, associations,..),nous expliquions, exemple à l'appui, que le temps manquera à l'élu territorial , nouvelle formule, qui devra être au Lycée, au Collège, dans les commissions des différentes structures ...
 Le pouvoir élyséen n'a pas compris que ce sont ces liens-là qui font la citoyenneté des populations: un collège difficile où l'élu est là,entend , écoute la parole des plus démunis, participe à une recherche collective de solutions pour améliorer les situations éducatives....c'est là où réside la reconnaissance du politique !!

  Nous ne pouvons plus laisser des zônes aussi importantes sans action politique de renaissance: les élus doivent être présents sur tous ces territoires ,dans les établissements difficiles...être regardés, exister...

  Alors il faut du temps à chaque élu, au niveau de chaque collectivité territoriale, si non le mot "République " n'a plus de sens pour un grand  nombre de français, où d'habitants sur le territoire français.

  Cette lecture que j'ai faite, m'a amenée à rechercher des outils pédagogiques (on ne se refait pas..) et je souhaite les partager..sachant que chacun peut s'instruire  "conseiller territorial" amène sur des sites interessants!!..
l'enjeu est grave, nous devons nous mobiliser contre cette loi...

IMGP3992.jpgle coquelicot,symbole de "vie" de "joie" de "plénitude" de "bonheur"
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Aspects de cette loi:
 REFORME des COLLECTIVITES  TERRITORIALES

  Le projet se compose de quatre projets de loi distincts :
* un projet de loi organique relatif à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale ;
*un projet de loi relatif à l'élection des conseillers territoriaux et au renforcement de la démocratie locale ;
* un projet de loi relatif à la concomitance des renouvellements des conseils généraux et des conseils régionaux ;
* un projet de loi concernant la mise en oeuvre de la réforme les collectivités territoriales
L'ensemble du dispositif législatif a pour but de renouveler en profondeur l'architecture institutionnelle locale.
 Pour ce faire, elle institue un nouvel élu local dénommé "Conseiller territorial", qui remplacera les actuels conseillers généraux et régionaux. Ces nouveaux élus siègeront au sein de l'organe délibérant de chacune de ces deux collectivités, afin d'être "porteurs d'une vision à la fois départementale et régionale du développement des territoires".
Le texte fixe par ailleurs le principe de la spécialisation de l'action des départements et des régions et précise les conditions dans lesquelles les compétences des collectivités locales seront clarifiées et les mécanismes de cofinancement encadrés par une loi ultérieure.


*Le projet de loi relatif à l'élection des conseillers territoriaux et au renforcement de la démocratie locale définit quant à lui les modalités de l'élection des conseillers territoriaux, dont la première est prévue en mars 2014.

 Ils seront élus pour 6 ans, dans le cadre traditionnel du canton, selon un scrutin mixte comprenant :
-pour 80 % d’entre eux, une élection au scrutin uninominal majoritaire à un tour ;
-une répartition proportionnelle au plus fort reste des 20 % de sièges restants, en fonction des suffrages obtenus au scrutin majoritaire par les candidats affiliés à des listes et non élus.
 Les listes, distinctes de ces candidats, doivent être présentes dans tous les départements de la région et dans au moins la moitié des cantons de la région.
Ce scrutin s’inspire de l’un des systèmes envisagés par le rapport du doyen VEDEL de février 1993.
Applicable en métropole sauf à Paris et dans les deux départements de Corse, ce scrutin assure un ancrage territorial fort aux futurs élus, tout en prévoyant une dose de proportionnelle préservant les acquis de la parité et la représentation des petites formations politiques dans les deux assemblées locales.
L’électeur émet un seul vote, le même jour.

Le troisième projet de loi tire les conséquences de la création du conseiller territorial en organisant la concomitance des renouvellements des conseils généraux et des conseils régionaux en mars 2014. Le mandat des conseillers régionaux élus les 14 et 21 mars prochains sera donc de 4 ans et celui des conseillers généraux élus en mars 2011 de 3 ans.
Enfin, le projet de loi organique relatif à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale modifie quelques dispositions du code électoral pour tirer les conséquences de la création des conseillers territoriaux et du nouveau mode d'élection des délégués communautaires.


Aujourd'hui, nous élisons deux catégories d'élus. D'un côté, des conseillers généraux (départementaux). De l'autre, des conseillers régionaux. Ces élus seront remplacés par un seul conseiller territorial qui siégera à la fois au département et à la Région. Il sera élu (comme le conseiller général d'aujourd'hui) dans le cadre du canton dont le périmètre pourrait être élargi.


Cette réforme réduira de moitié le nombre d'élus dans les départements et les Régions : ils passeront de 6 000 à 3 000. La loi fixant les grandes lignes de cette réforme sera examinée par le Parlement, courant décembre.


Région et département perdront la compétence générale, qui sera réservée à l'État et aux communes. Une autre loi interviendra, d'ici un an, pour définir des compétences spécifiques et limitées à certains domaines.


Françoise

 

 
l-art-de-setaire.jpg                        "  l'art de se taire"

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 12:31

 

  Voilà 12 ans que les journalistes ont pris le temps de sonder la réalité des établissements scolaires,

classés "sensibles" puis "difficiles"....

Le journal "Le Monde" puis "Libération",puis "le Figaro"...puis FR3, puis LCI.....

..pour nous "les gens de terrain" ,l'objet était de pouvoir travailler plus pour "gagner plus d'élèves aux valeurs

de la République."..et pour celà il nous fallait "combattre"...

 Aujourd'hui, l'école est aux abonnés absents...

 Pourtant la Commission Européenne, le Traité de Lisbonne ...incitent,sollicitent davantage d'attentions

à l'école!!

 

                                  

 

Voici un texte d'archives: 31 Janvier 1996 archives du Monde

EDUCATION

Les enseignants s'inquiètent du développement des violences scolaires Article paru dans l'édition du 31.01.96

Pratiquement aucune des mesures annoncées par François Bayrou, ministre de l'éducation nationale,

pour lutter contre les phénomènes d'agressions dans les lycées et collèges n'a été effectivement mise

en oeuvre. La lassitude commence à poindre parmi les professeurs

 

De plus en plus d'enseignants et de chefs d'établissement, confrontés à des problèmes de violence scolaire,

expriment leur « ras-le-bol », allant parfois jusqu'à se mettre en grève. Ces phénomènes ont été analysés

dans plusieurs rapports qui n'ont guère été suivis d'effets. Pratiquement aucune des mesures annoncées en

mars 1995 par François Bayrou n'a été mise en oeuvre.

DANS UN ENTRETIEN accordé au Monde, Eric Debarbieux , chercheur à Bordeaux-II, estime que la personnalité

du chef d'établissement est essentielle :

« S'il est démissionnaire, ce comportement se traduit presque automatiquement par d'énormes conflits

d'équipes. » AUX MUREAUX, les enseigants du collège Jules-Verne ont décidé de regrouper les élèves les plus

difficiles dans une même classe, en marge de l'établissement.

 



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A RENTRÉE fut calme, la sortie quasi explosive : au collège Robespierre de Goussainville (Val-d'Oise),
 fermé symboliquement le temps du week-end par l'inspecteur d'académie (Le Monde du 30 janvier),
 c'est un cocktail Molotov, lancé en direction des bâtiments, qui a clos la journée de « reprise » des
cours, lundi 29 janvier. Au collège Louise-Michel de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime),
les personnels, qui avaient suspendu la classe depuis cinq jours, pour dénoncer le « climat d'insécurité »
dans l'établissement, ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu'au 1e février.
 Depuis le mois d'octobre 1995, un grondement de lassitude se fait entendre de la part des enseignants
 confrontés à des problèmes de violence scolaire. Jets de pierres à Vigneux (Essonne), agression contre
un principal à Pantin (Seine Saint-Denis) ou à Colombes (Hauts-de-Seine), agression contre un enseignant
 à Grand-Charmont (Doubs) ou à Bois-Colombes : la liste, modeste, des établissements « à problèmes »,
frôle la litanie.

Le phénomène n'est pas neuf, et les sociologues en ont bien analysé le mécanisme.

Principalement concentrée dans les collèges, en raison de l'âge « difficile » des élèves,

des regroupements par quartiers que la carte scolaire impose et de l'état de vétusté de nombreux

établissements, la violence scolaire s'appuie sur une tension permanente, entretenue par la violence

verbale. Celle-ci est due le plus souvent aux élèves « on va tout niqué » promet un tag à l'entrée du

collège Robespierre de Goussainville , mais elle est parfois relayée par les enseignants, sous une forme

plus policée. « Les enseignants sont capables d'injurier poliment », dit un élève, cité par Bernard Charlot,

enseignant à l'université Paris-VIII et spécialiste des banlieues. Dans ce contexte, un incident éclate qui

met le feu aux poudres : une sanction jugée trop sévère (souvent une exclusion), un geste qui part trop

vite.

En arrière-plan, les adultes des établissements ont à faire face à des phénomènes atteinte aux biens,

racket, trafic de drogue que le Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale

(SCHFPN) jugeait, dans un rapport sur « la violence des mineurs » (Le Monde du 30 décembre 1995),

« en constante augmentation ». Dans ce document, la direction centrale de la sécurité publique recensait,

dans les établissements, 583 faits de cette nature en 1994, contre 480 en 1993, soit une augmentation

de 21,5 %. Le rapport ajoutait que la « loi du silence » incitait des établissements scolaires à omettre

de signaler certains méfaits, des chefs d'établissement ou des enseignants ayant peur de jeter l'opprobre

sur l'école, ou des rackettés craignant des représailles. On pourrait faire valoir tout aussi bien qu'une

dénonciation abondante de délits permet un classement de l'établissement en catégorie « sensible »,

avec les avantages matériels que cela entraîne. Le phénomène reste donc difficile à apprécier.

L'exemple de la Seine-Saint-Denis ne saurait être l'arbre qui cache la forêt.

Depuis deux ans, ce département « piloté » par l'inspecteur d'académie Yves Bottin, membre de la

commission Fauroux, s'est fait une spécialité de la prévention de la violence en milieu scolaire :

« L'axe fort du dispositif », écrit l'inspecteur Bottin, repose sur un partenariat entre inspection académique

et parquet, qui permet aux chefs d'établissement de signaler rapidement les faits à un substitut de

permanence, au parquet de traiter « en temps réel » des affaires dont il a été saisi et ainsi d'informer

l'éducation nationale du suivi des affaires. Pour preuve du bon fonctionnement de cette procédure,

M. Bottin constate « une forte augmentation des signalements » des faits délictueux.

« ILLETTRISME SOCIAL »

A ce volet « tout sécuritaire », il ajoute notamment des « actions éducatives d'appui », destinées à lutter

contre « l'illettrisme social » et « l'anorexie scolaire ». C'est dans ce domaine que l'inspecteur d'académie

se montre le moins satisfait, jugeant que les enseignants « ne sont que peu ou pas préparés à agir,

dans le domaine éducatif, en équipe et au sein d'un partenariat actif ». On ne compte plus les actions

de prévention lancées par cette inspection académique qui ne font apparaître que plus clairement les

carences dénoncées il y a plus d'un an par un rapport de l'inspection générale

(Le Monde daté 14-15 et 16 janvier 1995).

De fait, les rapports ne manquent guère. A ceux de l'inspection générale

(Le Monde du 10 septembre 1994), il faudra bientôt ajouter la somme des travaux lancés par le ministère

de l'éducation nationale et l'Institut des hautes études de la sécurité nationale.

Cette masse d'informations suffira-t-elle pour qu'une véritable politique de la gestion de la violence en

milieu scolaire soit effectivement mise en oeuvre ? Pratiquement aucune des mesures que François Bayrou

avait annoncées en mars dernier (Le Monde du 24 mars 1995) pour lutter contre la violence n'a été

appliquée. Ni la réduction de la taille des établissements sensibles, ni l'institution de postes

de « médiateurs », pas plus que le fonds d'assurance destiné à accélérer l'indemnisation des enseignants

en cas de dommage.

Aujourd'hui encore, via les inspecteurs d'académie ou les recteurs, M. Bayrou se borne à éteindre

les incendies en distribuant des postes et des moyens : ainsi, près de Rouen, le nouveau recteur,

Paul Desneuf, vient-il de promettre que le classement en ZEP du collège Louise-Michel, en grève,

« allait démarrer avant le printemps », confirmant la création de deux postes et demi d'enseignants,

ainsi que l'attribution de deux postes de surveillants vacataires. Une méthode qui a un petit air de déjà vu.

 

BEATRICE GURREY


                                                                                  

                                                                           

 

 

Note de Françoise:

 qu'en est-il de ce fonds d'assurance?? le médiateur académique existe..

qu'en est-il de l'encadrement des élèves? des postes d'éducation??des possibilités de travail en équipe...  si les professeurs peuvent être enclins à travailler en équipe..

L'illétrisme social...parlons-en en 2008, qui sont les illéttrés?

L'anorexie scolaire....comment avoir faim dans un climat de morosité?? d'angoisses??

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 16:36
    
    Cette lettre a été adressée à un mathématicien..le 18 décembre 2004

  Cher Monsieur ,
         

      veuillez excuser l'audace de ma démarche qui risque de vous faire perdre du temps mais il me reste peu d'années à vivre et je suis de plus en plus effaré par le gouffre qui sépare l'enseignement et les spécialistes mathématiciens.

Mon opinion est encore renforcée par les propos d'Alain Connes sur France Culture . Je me suis permis de citer votre nom et l'article de Sciences et Avenirs avril 2004 où vous avez une phrase très mesurée, voire trop, à propos de l'enseignement.(cf "Pour une nouvelle Renaissance "publié ci-dessus)

    C'est autant un problème social, comportements, mentalités, ...qu'un problème culturel, connaissances dites de base, savoirs et savoirs-faire sans qu'il y ait une cloison rigide entre les deux., chacun influant sur l'autre....

      On ne peut s'attaquer à l'un sans s'attaquer à l'autre.

   Un exemple pendant 3 ou 4 ans ,dans les années 68-72, nous avion à l'INRP, avec mon ami André Roumanet ( André Deledicq ne nous avait pas encore rejoints),mis en place des groupes expérimentant l'apprentisaage de la programmation.sur des calculateurs de l'époque, ( Olivetti nous a prêté gratuitement jusqu'à plus de 20 programma 101)


  Avec les animaux domestiques, c'était le seul espace où l'enfant pouvait donner des ordres: nécessité de se choisir un objectif de coordonner les ordres, et autocontrôle,si le résultat escompté n'apparait pas, ce ne peut être la faute de la machine puisqu'elle ne comprend rien!.

 La dernière année, au Lycée international de ST Germain, j'avais jusqu'à 5 ou 6 engins dont un P350 ,P800 de Philipps, installés dans une petite pièce accessible de 8h à 19 heure, à tous les élèves, clé chez le concierge, et cahier de responsabilité, obligation de s'inscrire. Pas de surveillant, pas de "professeur", seule nécessité pour moi, créer 2 ou 3 fiches de démarrage, les modes d'emploi étant en anglais ,  mise à disposition avec un dictionnaire.

   Jamais une seule tentative de sabotage, pour une seule raison: ce n'étaient pas des travaux forcés.

Une anecdote: un néo-zélandais a suivi, pendant les vacances le congrès de Vienne sur le LISP; c'est le même d'ailleurs qui en fin de 3e travaillait les exercices du 1er tome d'analyse de Dieudonné. Il ennuyait tant les enseignants de math et sciences, qu'il a fallu que je le fasse tester par Douady avec un certificat à l'appui pour lui éviter une exclusion: finalement admis en 2nde, dispensé des cours de math et sciences physiques, mais par contre cours de français et autre en 4e!!


  Pendant ce temps les autorités de l'époque mettaient en place des stages légers, mi-lourds puis lourds de formation à l'informatique: puis installation de Logabax en rangs d'oignons, cours théoriques, etc .Tout était faussé: chez nous seules les initiatives officielles méritent l'attention même si elles sont plus ou moins bien tolérées. Voilà comment 30 ans après on est revenu à un enseignement de mathématiques presse-boutons.

   En ce qui concerne le problème culturel, l'expérience confirme ce principe:

       on peut être prisonnier de son savoir, comme on est prisonnier de son ignorance avec ce paradoxe: plus ce savoir est efficace, plus il est difficile de s'en échapper.

   Si le savoir est contemporain, il est avantageux à court terme, moins à long terme.

    Mais si le savoir est archaïque et résulte d'une juxtaposition d'habitudes, à cohérence locale, sans cohérence globale alors c'est la catastrophe à long terme et même un peu à court terme.

     Un système d'éducation doit jouer sur le long terme autant que sur le court..

Voilà pourquoi, j'avais en 1989 demandé par lettre à la SMF que des chercheurs veuillent bien animer des ateliers pour les journées de l'APMEP à Rouen. Des ateliers plutot que des conférences trop académiques et permettant difficilement des échanges. et surtout une convivialité sans laquelle rien n'est possible socialement. . et culturellement.

  Une douzaine de chercheurs ont répondu sympathiquement à cet appel mais ,à l'époque j'étais à l'hopital et presque aveugle, je n'ai pas pu remercier ni tenter d'évaluer l'impact. Le seul constat c'est que l'opération ne s'est pas poursuivie. Actuellement, l'APMEP est revenue aux conférenciers, qui même avec talent, ne peuvent avoir le contact humain nécessaire. Les thèmes annuels reflètent une tendance à la fuite par côté : l'environnement à Orléans, Mathématiques au service de l'image ( j'avais demandé aussi "Les images au service des mathématiques" sans succés (images au sens large, ,écritures, codages, formalismes sont aussi des images mais le plus souvent séquentielles.)

       Si on ajoute à celà la fuite en avant pratiquée, et on les comprend par la plupart des spécialistes,, on obtient l'autoblocage du système.

Ma missive a donc deux objectifs::
1) essayer de susciter auprès des jeunes et futurs spécialistes, l'intérêt et l'investissement nécessaire pour refonder les "mathématiques scolaires" avec audace dans les objectifs et prudence dans la réalisation sans céder aux modes du jour pas plus qu'à celles d'hier.. ni aux certitudes toujours relatives à un contexte!!!

C'est sur le terrain, c'est à dire avec les enseignants , dans de petits ateliers conviviaux comme ceux de l'APMEP, sans les hiérarchies pesantes qu'on trouve trop souvent dans les réunions officielles.
2) vous soumettre quelques fiches proposées dans mes, ateliers pour essayer de donner des exemples d'implication dans un domaine qui me parait bloqué par des siècles d'habitudes. Autrefois mes fiches portaient essentiellement sur des exemples d'incohérence, d'inefficacité,etc c'est à dire des critiques négatives . Depuis une quinzaine d'années , je propose du positif sans plus de succès. Il me reste seulement le plaisir de découvrir sans cesse de nouveaux horizons à propos desquels , je ne trouve rien d'analogue dans le peu d'aperçus que j'ai , pas même dans Conway.

         Il me semble que la vision qu'on a des entiers et autres est systématiquement bloquée par la base dix.


L'utilisation des calculateurs travaillant évidemment en base dix alors que techniquement la base deux serait plus naturelle , renforce l'importance des statistiques et probabilités au détriment d'analyses structurelles.. et ces structures n'apparaissent qu'au travers de codages appropriés. . N'en utiliser qu'un seul peut obscurcir complètement d'autres aspects.

   Ainsi un test de parité des cefficients binomiaux se traduit simplement en changeant codages et interprétation ( intersection de deux mots binaires) alors que classiquement, il faut se tordre l'esprit pour traduire la fractalisation du tableau. La symétrisation de la loi de "jonction" de deux listes binaires, avec ce que j'appelle des nombres virtuels permet de calxuler avec des Mersennes gigantesques :

un Mersenne se traduit par un binôme;prenons M257 il se traduit par le binôme ( s(0, 257)
son carré, par ( 0, s(258) , 514) etc

La détection séquentielle des premiers, fournit ,outre le codage simultané dans toutes les bases premières un moyen d'observer l'évolution des résidus,, une généralisation des premiers jumeaux etc.

  Bref, c'est ce qui m'a convaincu de poursuivre dans cette voie, non pour l'orgueil de découvrir ce que d'autres ont découvert bien avant moi, mais simplement pour partir à l'aventure intellectuelle et donner l'exemple d'une science où les questions "pourquoi" ont autant d'importance que les questions "comment faire".
        Mais ma naïveté n'a pas de bornes et je vous prie d'excuser la longueur de cette missive         

      Permettez -moi de vous encourager à pousser les média à considérer autrement les caricatures qu'ils ont conservées de leur passage dans le secondaire..
    Avec l'expression de ma sympathie et mes voeux pour la nouvelle année.

Marcel Dumont 3 , Chemin du Prestel , 76113 Sahurs, T 02 35 32 74 87

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NB: en 2008...

...les connaissances continuent de s'accumuler...quels citoyens forme-t-on à l'ECOLE??

  les programmes en restent aux savoirs "ancestraux"...et ,même dans des associations..,il ne faut pas faire d'atelier sur des thèmes "hors programme"

          HORS PROGRAMME

                    hors programme

                                       hors programme......

                                                demandez le programme....

   ah bon,  les enfants s'ennuient à l'école....!!

   ah oui ils ne comprennent pas les questions de leurs profs..et s'ils se posaient d'autres questions que le prof ne comprendrait pas...par exemple!!

                                                    Françoise

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